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296      VIEILLES CHOSES ET VIEUX MOTS LYONNAIS

   Il paraît évident qu'alna signifie ici redevance, taxe,
comme qui dirait un « droit d'aune ». Mais la brièveté du
texte ne permet guère une définition plus complète. Faut-
il y voir un droit d'emplacement, à raison de la superficie,
mesurée à l'aune, occupée par le banc du marchand sur la
voie publique, c'est-à-dire quelque chose d'analogue à nos
taxes de voirie ? Faut-il y voir au contraire une taxe pour
droit de vente à l'aune, dont l'application se serait ensuite
étendue aux marchandises qui ne se vendent pas à l'aune,
comme les cuirs et souliers ? — C'est une question que
la découverte de quelque autre texte résoudra sans doute.


                          L'ANINA
   On lit dans le Tarif du péage de Lyon (1277-1315) (4) :
« Li chargi de les moutonines ne d'anines, I d. »
  Les anines ce sont les peaux d'âne, comme les moutonines.
sont les peaux de mouton. Ne signifie et.
  Anina a été formé sur asinus, plus un suffixe inus = in.
On a ainsi un type fictif asininus, asinina, qui donne ani-
nin, anina, comme asinus a donné asne, âne.


                        LE MELIN
  Dans le Recueil des plus excellents Noëls vieux, à Lyon,
chez Mathieu Chavance, rue Mercière, sans date-, on lit le
couplet suivant d'un noël composé peu après 1525 :
                      Christe, sauva la Sepa
                      De main et gela,


  (4) Cartulaire d'Etienne de Villeneuve, édité par M. M.-C. Guigue.