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ÉTYMOLOGIE DE LUGDUNUM tir les ailes collées au corps ou à peine entrouvertes, ainsi que dans la monnaie au génie de Lyon, où ce détail se rapporte peut-être au &ionmpu£af/.svoi de Clitophon. Toutes ces particularités sont, du reste, conformes à la nature et à l'aspect de ces deux oiseaux, et ne permettent pas de les confondre même dans les figurations les plus exiguës. C'est ainsi que l'on peut, sans la moindre hésita- tion, reconnaître le corbeau du médaillon dans l'oiseau minuscule de la monnaie d'Albin, de même aussi que l'on est forcé d'admettre l'identité des deux génies, dont l'un est évidemment la copie de l'autre (33). Mais pour constater cette ressemblance, il faut avoir vu les originaux ou des moulages. La reproduction donnée dans Cohen est inexacte en ce qui concerne le corbeau. C'est cette gravure qui m'a trompé. Les caractères donnés à l'aigle par les artistes romains se retrouvent dans cette gravure, notamment le mouvement des ailes. Je supposais que les figures d'un ouvrage de cette valeur ne devaient pas être inférieures au texte, et je m'y fiais absolument; c'était une erreur. J e Revers du denier d'Albin; exemplaire delà Bibliothèque nationale. Dessin d'après l'original. Fac-similé de la gravure de Cohen (34). mets ici en regard une copie scrupuleuse de l'original et le (35) M. Witte attribue ces médaillons au m* siècle et M. Allmer au I", Dans le premier cas, la monnaie aurait été le modèle, dans le second, la copie. (34) Description historique des monnaies frappées sous Vempire romain, Paris, Rollin et Feuardent, 1883. T. III, page 329,