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400                     SAINT EUCHER II

l'église abbatiale sur le compte des Sarrasins du viue siècle,
il propose de réduire à 200 ans le chiffre qu'il lui est im-
possible d'accorder avec les faits. De Rubys se persuade
qu'il faut voir les Vandales de la note dans les Hongrois
de l'an 936, et par suite les 460 ans sont abrégés de quatre
siècles entiers. En un mot, l'annotation du missel met en
pleine déroute nos historiens lyonnais.
    Pour nous, à qui l'épiscopat d'Eucher II indique le but
vers lequel doivent se diriger nos recherches, reprenons
avec confiance la question regardée à tort comme insolu-
ble ; demandons-nous encore : Du jour où fut réparé
Saint-Martin-d'Ainay, trouve-t-on dans le passé, à la dis-
 tance de 460 années, des événements historiques expli-
 quant la destruction de cet édifice ?
    Il nous faut déterminer, avant tout, la date qui doit
 servir de point de départ a notre calcul, c'est-à-dire le jour
 où la reconstruction entreprise par Amblard fut pleinement
 terminée. Cette date, nous la connaîtrions si le pieux
 archevêque avait pu mettre la dernière main à son œuvre :
 malheureusement, il n'en vit pas la fin. « Amblard,
 lisons-nous dans la Chronique de la Mure, ne rétablit pas si
 parfaitement sa chère église de Saint-Martin qu'on pût y
 célébrer la messe, ayant été prévenu par la mort, avant de
 pouvoir achever cette belle oeuvre. Il avait tout d'abord
 mis ses soins à réparer les autres bcâtiments de l'abbaye,
 avant de terminer la réédification de l'église qu'il laissa
 imparfaite. » Sa mort, on peut l'affirmer malgré la diver-
 gence des opinions, dut avoir lieu en 978 : car, d'un côté,
 il existe un acte signé par ce pontife en 976 ( r ) ; de l'autre,



   (1) Les Grands souvenirs de F Eglise de Lyon, par M. Meynis, p. 535.