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      PHILOLOGIE LYONNAISE


 ^ S K E revue qui fait autorité dans le monde philologique, la Revue
 3^g!* des langues romanes, disait récemment : « La ville de Lyon
contribue plus qu'aucune autre au progrès de nos études. » M. Léon
Clédat, professeur à notre Faculté des Lettres, vient de justifier de
nouveau cette flatteuse appréciation de notre ville, en publiant à la
librairie Garnier un Recueil de morceaux choisis des auteurs français du
Moyen-Age, accompagnés, suivant là coutume de notre savant auteur,
d'une partie critique qui comprend ici; avec une introduction gramma-
ticale, des notes littéraires et un glossaire. On n'a plus â faire l'éloge
des travaux de M. Clédat, dont la Grammaire du vieux français, publiée
il y a deux ans, a été couronnée par l'Académie française, et dont
l'édition de la Chanson de Roland, parue il y a une année à peine, es1
déjà épuisée.
   Un homme, qui a quelques lettres, rie peut plus aujourd'hui ignorer
l'histoire de notre littérature du Moyen-Age. Or, ces vues générales,
qu'il aurait fallu puiser dans la lecture pénible de textes épars, elles peu-
vent facilement s'acquérir par la lecture du livre de M. Clédat, qui
mène depuis les plus.anciens monuments de la langue française, aux IXe
et Xe siècles, jusqu'à la Farce de Maître Pathslin au xve siècle. Cette
lecture n'est pas très pénible, grâce au glossaire et aux notes abondantes
et substantielles au bas de chaque page.
   Dans sa préface M. Clédat exprime le, vif désir que son livre contri-
bue à faire aimer et à faire connaître notre ancienne littérature. Son
vœu sera accompli. Mais aux sentiments que ce livre aura fait naître se
joindra celui de la reconnaissance envers l'auteur.
                                                                   P.