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LA VJE ET LES ŒUVRES DE TOPPFER, d'après des documents inédits, suivies de fragments de littérature et de critique inédits ou inconnus, par M. l'abbé RELAVE, professeur de rhétorique au Sémi- naire de la Primatiale. — Paris. Hachette. In-12. 1886. J?$Èrf5ui de nous n'a lu les œuvres de Toppfer ? Le rang que l'auteur j j x K g genevois tient parmi les écrivains que goûtent sans réserve les connaisseurs et les fins lettrés, personne, depuis un demi siècle, ne le lui a disputé. C'est, qu'en effet, l'esprit toujours dispos et pétillant de Toppfer nous réserve, à chaque page, quelque surprise nouvelle, et, dans le domaine de la fantaisie, aucun écrivain n'a su unir, à un degré supérieur, plus de sensibilité à plus de grâce et d'enjouement. En dépit des frontières politiques, Toppfer nous appartient tout en- tier, par la langue aussi bien que par le tour vif et bien gaulois de la pensée. En France même, qui donc s'est inspiré, avec plus de bonheur, de la bonhomie apparente de notre vieux Montaigne et de la fine pointe de malice de Rabelais? Aussi tous ceux qui ont lu Toppfer ont voulu le relire et les Nouvelles genevoises et le Presbytère demeureront toujours au nombre de ces livres, qui vous procurent, aux heures de loisir, les plus agréables délassements. Or, rien ne saurait mieux nous faire comprendre les mérites si divers de l'oeuvre de Toppfer, que le livre publié par M. l'abbé Relave, sur sa vie et ses travaux, et dans lequel il l'étudié successivement comme des- sinateur, comme romancier, comme touriste, comme professeur et cri-