Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
382           SAINT EUCHER II, ÉVÊQUE DE LYON

nensis eptscopi ad Philonem patrem suum; et les nombreux
détails qui la remplissent prouvent assez que nul autre
qu'un évêque de Lyon n'a pu l'écrire. D'ailleurs, le docu-
ment nous a été conservé à travers le Moyen-Age parmi
les lettres du célèbre évêque de Vienne saint Avite; il offre
donc toutes les garanties désirables d'authenticité. Et cepen-
dant, s'il n'avait existé qu'un seul Eucher, la dissonance
absolue du style nous forcerait à confesser que la pièce est
apocryphe. Que reste-t-il, sinon de conclure qu'elle est du
vie siècle, non du v% et qu'elle appartient à Eucher II?

                                 L'abbé Florent DUMAS.
        ÇA suivre.)




les savants, reconnaît l'auteur de l'hymne faussement appelée ambro-
sienne dans un contemporain d'Eucher II, saint Nicetius, qui occupait
le siège de Trêves en 527. « Ce qu'il y a de très certain, remarque en
finissant M. l'abbé Martigny, c'est que, peu après le temps où siégeait
cet évêque, il est fait mention du Te Deum dans la règle de saint Benoît
(c. XI), et dans celle de saint Césaire d'Arles, qui l'une et l'autre en
prescrivent le chant... Dom Ménard, dont l'autorité en ces matières
est si imposante, assure n'avoir trouvé aucune mention de cette hymne
dans les écrivains antérieurs à ces deux saints. » (Diction, des antiq.
chrét., p. 631). — Je ne crois pas nécessaire de relever ce qu'ont
d'étrange ou de vicieux les autres expressions soulignées dans le texte :
Digneris te fatigare ad monasterium. Pervertit ad nos quod, et pro Dei in-
tuitu, au lieu de : Dei intuitu.