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3S 8       FOUILLES DANS LA VALLEE DU FORMANS

opinions les moins contestées de la vie de César. » (P. J.,
n° 30).
    M. Guigue, dont l'ingénieur ordinaire de la Saône invo-
quait d'ailleurs l'opinion, avait émis des appréciations
semblables. Il faisait remarquer (P. J., n° 31) que les cada-
vres de la fosse commune « avaient été entassés pêle-mêle,
qu'ils appartenaient, pour la plupart, à des hommes de haute
stature et qu'aucun de ces hommes n'avaient dépassé l'âge
de cinquante ans. » A son avis « les résultats produits par
les fouilles faites sur les plateaux de la Bruyère de Saint-
Barnard... établissent de la manière la plus positive l'exis-
tence sur ce point de nombreuses sépultures, les unes gallo-
romaines, les autres celtiques... Le caractère si tranché des
objets celtiques et romains retrouvés dans les mêmes lieux
 (la vallée du Formans) et en quelque sorte dans les mêmes
sépultures. Le nombre considérable de ces tombelles dissé-
 minées sur une surface, d'environ 6 kilomètres carrés ; la
 hâte avec laquelle toutes paraissent avoir été simultanément
 pratiquées, exclut toute idée d'un cimetière ordinaire et im-
 plique conséquemment celle d'une lutte entre les soldats
 Celtes et Gallo-Romains, qui auraient été inhumés ou inci-
 nérés à la place même où ils étaient tombés. »
    Comme nouvelle preuve, M. Guigue citait « les fours de
 campagne qui jalonnent, en quelque sorte, la route suivie
 par les troupes celtiques » et dont il avait constaté les traces
 depuis la sortie du défilé de Saint-Rambert jusqu'aux pieds
 des coteaux de Trévoux, de Saint-Didier, etc. S'exprimant
 d'une façon plus explicite dans une note complémentaire
 (P. J., n° 32), il ajoutait : « Nous pensons que toutes les
 inhumations du plateau de la Bruyère indiquent les tombes
  des vaincus, et que les incinérations, à part celles où les