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       VIEILLES CHOSES
                              ET


   VIEUX            MOTS                  LYONNAIS


                  LES ARPELLEURS

            N lit dans les procès-verbaux du Consulat, 1542,
              5 décembre : « Ordonné à Humbert Paris de
              chasser certains arpelleurs, qui arpelknt sur Saône
 du costé devers Fourvières, et font de gros trous et pertuis
en Saône, et quand l'eau croist, les chevaulx allant à l'abreu-
voir tombent es dits pertuis en danger de eux noyer et ceux
qui les abreuvent (1). »
   Ce texte définit très clairement ce que faisaient les arpel-
leurs. Ils tiraient du sable ou de la vase de la Saône à l'aide
d'un outil, aujourd'hui encore nommé arpayou, dont nos
sablonniers se servent sur le Rhône. C'est une sorte de
large pelle, d'un pied de longueur environ, emmanchée
d'un très long manche, incliné dans le sens de la pelle
comme pour un râble. Cette pelle a des rebords de façon à
former cuiller, et lorsque l'outil est destiné, comme pour le
curage des puits, à retirer du gravier, il est armé de dents
et percé de trous pour laisser échapper l'eau. C'est ce que
l'on appelle alors un arpayou de puisatier. Pour ce dernier


  (1) Texte communiqué par M. Vermorel.