page suivante »
ET DU VIEUX PONT MORAND 177 Précy, nous buvions à la santé de l'armée, de la France et de ceux qui l'avaient faite. (En 1815 et 1870 les Napoléon et la République l'ont défaite.) N° 15. — Commission administrative de P.-L.-M. Lorqu'en 1848, l'état reprit les travaux de la Compagnie de Paris à Lyon, la haute direction en fut confiée à une commission administrative composée de MM. Dufaure, Daru, Victor Lefranc, Didion, etc. J'ai eu l'occasion de les voir de près plusieurs fois sur la ligne ; c'est un de mes agréables souvenirs, car tous étaient des hommes remarquables, comme on n'en ren- contre pas tous les jours.Victor Lefranc, entre autres, avait une conversation des plus spirituelles et des plus intéres- santes. Dans un de ces voyages, avec une amabilité toute cheva- leresque, puisque le chemin de fer allait détrôner la navi- gation si florissante de la Saône, M. Oscar Galline, avait offert un de ses meilleurs bateaux à la Commission, y com- pris son célèbre cuisinier Grimaud, qui a continué à s'illus- trer dans les buffets de P.-L.-M., quand la voie d'eau lui a manqué; comme la belle Mme Schimper, qui, partie en 1851 de son magasin de comestibles de la place des Terreaux, a fait pendant 30 ans la réputation du buffet de Tonnerre. (C'est à Grimaud que les jeunes ingénieurs télégraphiaient de leur préparer le même dossier que la dernière fois, pour ne pas voir le prix de la dépêche figurer sur la carte du dîner.) Au retour, le bateau fit stop à Trévoux ; avec une amabi- lité qui pour être moins chevaleresque, n'en était pas moins écossaise et gracieuse, M. Valentin-Smith nous avait N» 3. — Septembre 1886, 12