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                ET DU VIEUX PONT MORAND                    II7

j'écris, que de souhaiter au nouveau-né, ou plutôt à naître,
une longue et heureuse vie, ainsi qu'aux générations de
nos descendants qui le traverseront.

   Il me paraît autrement intéressant, d'étudier l'histoire
de notre ville, à l'époque où ce pont a été construit, en
rendant hommage à la mémoire des hommes, promoteurs
bien inspirés des grandes améliorations de la cité, qui sus-
pendues pendant la révolution, reprises faiblement sous
Napoléon Ier, continuées avec plus d'entrain sous la Res-
tauration et la monarchie de 1830, ont enfin reçu une si
grande impulsion sous Napoléon III (4).

   Au milieu du siècle dernier, Lyon était limité à l'est par
 le Rhône, et au sud par le confluent, situé non loin de
l'église d'Ainay. L'état des lieux n'avait pas changé depuis
les premiers temps de l'ère chrétienne, puisque l'église se
trouve sur l'emplacement du temple élevé par les Gallo-
Romains à Rome et Auguste (5).
   Toutes les communications avec la rive gauche du
Rhône et le midi de la France, se faisaient par le pont de
la Guillotière, toutes les relations avec l'ouest et le sud-
ouest avaient lieu par Saint-Just.

   Barrée au nord et à l'ouest par les coteaux de la Croix-
Rousse et de Fourvière, au sud et à l'est par les eaux pro-
fondes et torrentielles du Rhône et de son confluent, la
ville étouffait dans ces limites, considérées pendant dix-huit
cents ans, comme infranchissables.

  Deux hommes se présentèrent en même temps, pour
proposer deux solutions différentes, qui donnèrent lieu Ã