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DE MASSILLON 2<) IV Après les considérations qui précèdent, notre étude toucherait à son terme, si les exigences de la critique ne nous imposaient de rechercher quelles ont été les sources du travail que nous analysons, de quels renseignements Massillon s'est entouré, quels témoins il a consultés. Les souvenirs personnels de l'orateur ont été sa première ressource : pendant deux ans, avant son séjour à Vienne, il avait été le diocésain de Mgr de Villeroy et peut-être avait-il reçu de ses mains les quatre ordres moindres ; ce gouverneur de Louis XIV, mort en 1685 ; ils furent certainement entre les mains de Massillon et s'ils ne lui ont pas été d'un grand secours, ils nous sont très utiles pour mieux juger de la supériorité de ce dernier sur ses rivaux. On nous permettra dans cette note de nous y arrêter quelques instants. Le premier de ces sermons funèbres est du P. Joseph David, qui le prononça à la cérémonie des funérailles dans l'église des Carmélites, le 24 janvier 1686. Oraison funèbre de messire Nicolas de Neufville, duc de Villeroy prononcée le jour de son enterrement dans ï'église des Carmélites de Lyon par le P. Joseph David, prêtre de l'Oratoire, en présence de Mgr l'archevêque. Lyon, Ant. Jullieron, 1686. Le second, donné aux Cordeliers de Montbrison, le 19 février .1686, est l'œuvre du P. François Duguet, un ami de notre prédicateur, avec lequel il s'était lié au collège de cette ville. Eloge funèbre de Nicolas de Neufville, duc de Villeroy, prononcé dans l'église des Cordeliers de Montbrison par Jean-François Duguet, prêtre de l'Oratoire. Lyon, Ant. Jullieron, 1686, in-40. Le P. Joseph David, qui résida quelque temps à la maison de la côte Saint-Sébastien, eût une carrière oratoire aussi fournie que brillante ; les registres de la Congrégation uous le montrent successivement occupé