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                            ARCHÉOLOGIE.                           389

Nicolay, qui savait admirablement dessiner et qui avait
enrichi ses quatres premiers livres de navigations et
pérégrinations orientales, de figures très curieuses, n'a
aocompagné ce manuscrit d'aucune planche, et il n'a pas
plus qu'Antoine de Pinet jugé à propos de dire un mot de
l'immense vue scénographique de Lyon au xvie siècle.
 Il n'a pas non plus parlé de la réduction que Braun en
 avait publiée dans la première édition de son Théâtre des
principales villes de l'Univers. Il est bien à regretter
 que Nicolay n'ait pas dressé une liste des plans de Lyon
exécutés au xvi" siècle ; cette nomenclature nous serait
aujourd'hui d'un grand secours pour l'histoire générale
de la ville.
    Il n'en est pas moins constant que presque toutes les
vues de Lyon un peu détaillées qui ont paru au milieu
du xvie siècle ont été dessinées ou gravées par des Hol-
landais. Parmi eux viennent au premier rang Jérôme
Cock, Balthasard Bos, en 1550 et Georges Hoefnagel
quelques années après.
    L'examen des deux cartouches qui forment la partie
décorative de c^tte œuvre a révélé aux yeux de plusieurs
le goût des artistes italiens. Est-ce une raison pour leur
attribuer ce travail? Assurément non, et cependant nous
ne voyons que les nations italiennes qui aient pu avoir
l'idée et le courage de tenter une entreprise aussi consi-
dérable. Accueillies avec une hospitalité des plus sympa-
thiques par la population lyonnaise ; placées bientôt par


La ville de Lyon ferait toutefois une chose utile en subventionnant
cette publication, car elle renferme des renseignements statistiques
qui offrent quelque intérêt- C'est d'ailleurs le plus ancien document de
cette nature qui ait été rédigé d'après des données précises et offi-
cielles.