page suivante »
PETITE CHRONIQUE LYONNAISE DU XVIII e SIÈCLE. 1779 11 may. La Rive vient de donner trois représentations ; il y a eu tant de monde à l'une d'elles, qu'il en est résulté du désordre. Il étoit dix heures du soir, on venoit de pendre quelqu'un, et la foule qui assistoit à l'exécution s'est jetée dans les corridors de la Comédie ; on a battu la garde, forcé les portes, et plus de 300 personnes sont entrées sans payer. 3 décembre. Le prévost des marchands se fait une belle et bonne que- relle dont voici la cause. M. Berlin lui a écrit au nom du roi pour qu'il ait à convoquer les principaux de la noblesse et élire, dans cette première assemblée, un sujet qui convoquera l'universalité des nobles pour nommer le député représentant cet ordre aux assemblées des notables. Le prévost des marchands a pris sur lui de déterminer ceux qu'il failoit qualifier du titre de principaux de la noblesse cl en conséquence il a écrit des lettres d'invitation à un petit nombre de personnes pour se réunir chez lui. Ceux qui n'y sont pas appelés murmurent beaucoup, et, de son côté, le lieutenant général de la sénéchaussée qui, en vertu de lettres patentes, étoit en possession de convoquer la noblesse, va se pourvoir au parlement. Grande assemblée des notables pour l'élection du receveur de la ville. M. Tolozan n'est pas con- tinue ; c'est M. Jordan, échevin, qui a réuni le plus de suffrages. Mais ces deux dignités étant incompatibles, on croit que M. Jordan donnera sa dé- mission d'échovin. 8 décembre. L'assemblée des principaux de la noblesse s'est tenue chez M. Fay , prévost des marchands ( Antoine Fay, chevalier baron de Sathon- nay , descendant de "Barthélémy Fay, échevin en 1542). fi y avoit douze personnes-, elle avoit pour objet de dépouiller M. de Poisieux, lieutenant général de la sénéchaussée, du droit qu'il avoit exercé jusqu'alors. Les douze ont élu M. Darcste de Saconay pour leur chef. 24 décembre. Il vient d'arriver un événement assez extraordinaire à Lyon. Le sieur Deschamps, beau frère de M. Lambert , depuis longtemps malade à trois lieues de Lyon, a passé pour mort et, samedi dernier, on a ( 0 Voir la IlEvfii m''I.ïo»»Ais «'oetchte 1858 \- ,j