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                        DE L'HÔTEL DU PARC.                         413

 nités augustales, est un événement important. Placés sur
leur lit de pose, ces restes précieux nous prouvent que
tout le terrain de la presqu'île, c'est-à-dire existant entre
nos deux rivières, était étranger à la colonie romaine placée
sur la colline de Fourvières et faisait partie des dépendances
du temple d'Auguste, élevé au confluent des deuxfleuves(1),
puisque ce n'est plus seulement dans le voisinage du temple
que l'on trouve des monuments en l'honneur du représen-
tant des soixante nations gauloises, mais dans la presqu'île
tout entière.
   M. L. Renier regarde en effet tout cet espace compris
entre le Rhône et la Saône comme appartenant aux trois
provinces de la Gaule, non seulement a cause du temple
qu'elles y avaient élevé au confluent, mais par rapport à
d'autres monuments. Il est a remarquer en effet que c'est
sur ce terrain que s'élevait, non seulement le temple, mais
tous les monuments honorifiques, avec la dédicace 1res pro-
vincial Galliœ, l'amphithéâtre du Jardin-des-Plantes, où on
a trouvé des inscriptions désignant les places réservées aux
représentants des soixante nations (2), et enfin le monu-
ment où était déposée la célèbre Table de Claude, sur le
penchant de la colline St-Sébastien. Le discours de l'empe-
reur réclamant pour les Gaulois le droit d'entrer au Sénat
comme l'avaient déjà les habitants de Lugdunum (3), étant
un titre précieux pour ceux en faveur de qui cet honneur
était demandé, devait naturellement être conservé dans un
lieu qui leur appartînt exclusivement.
    Au commencement de ce siècle, Chinard, notre habile
 statuaire lyonnais, faisant creuser dans sa propriété, située

  (1) Ad conftuentes Avaria et Rhodani, dit mie inscription au Musée la-
pidaire, n° 230.
   (2) Musée lapid., u° 200, 506, 199.
   (3) Inscriptions antiques,