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                        AU MOYEN-AGE.                       253

nous révèle un fait analogue : Dum Gatislenus Prcesul resi-
 deretin proprio consislorio ,... et plus loin: pelilionem cu-
jus alàcriter suscipiens tàm dominus Pontifex quàm reliqui
fraies sub eo degentes.
   Mais dans la charte 3e qui appartient a la fin du XIe siècle,
un changement se produit dans la situation de l'e'vêque vis-
a-vis du Chapitre. Bérard ne mène plus, comme Gauslenus,
la vie commune et régulière du cloître. 11 vient trouver ses
chanoines pour leur demander cession d'un endroit gracieux,
vers la porte orientale de la ville, au lieu où le petit ruisseau
formé par la fontaine de l'Héritan va se jeter dans la Saône.
Son dessein est d'y créer un verger ( viridarium ) , d'y
planter et d'y bâtir. Il y a la une aspiration au palais, à la
maison de plaisance: ce que nous constatons comme un
fait, sans aucune arrière pensée de critique. Les chanoines
y consentent, mais a condition que Bérard ne pourra trans-
mettre cet immeuble à son successeur, qu'il le traitera ,
comme nous dirions, en bon père de famille: ut benè œdificet
illud. Et après le décès du Pontife, il fera retour de plein
droit au Chapitre, avec toutes ses améliorations : cum omni
 œdificalione. La charte 9e nous démontre qu'alors même
que l'évêque menait la vie commune avec son Chapitre ,
les biens des chanoines n'étaient pas confondus avec ceux
du Pontife : quœ est ex ralione canonicorum           ex indomi-
nicatu Pontificis La charte 3" prouve qu'à Mâcon , comme
à Paris « le Chapitre était le maître dans ses domaines, et
 « que l'évêque n'avait pas a s'immiscer dans leur adminis-
 « tration. »

                              XX.

   Un fait plus remarquable et plus rare, c'est que le Cha-
pitre de Saint-Vincent fut pendant plusieurs siècles une