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128 CONSIDÉRATIONS ARCHÉOLOGIQUES hâte toutefois d'ajouter que cet intérieur n'est pas sans mé- rite et que l'extérieur est fort remarquable. J'ai été frappé des rapports qui existent entre l'abside de Saint-Nizier et celle de la cathédrale. L'agencement des arcs-boutants de l'église qui nous oc- cupe est des plus heureux ; enfin tout cet extérieur se dis- tingue surtout par une sage entente dé l'effet et par une so- briété d'ornements malheureusement bien rares a l'époque qui précéda la renaissance. La flèche du côté nord est lourde et peu élégante, mais celle que l'on vient d'élever, sur le mo- dèle des flèches à jour de Strasbourg et de Fribourg-en- Msgâw , est d'un bon style et d'une exécution qui ne laisse rien à désirer. La dernière période ogivale a laissé encore à Lyon : l'église de Saint-Georges, si élégamment restaurée, on pourrait dire reconstruite, dont la partie ancienne offre les défauts de l'é- poque qui la vit bâtir sans en avoir les qualités, puis un cer- tain nombre de chapelles appliquées aux flancs des églises de Saint-Jean, de Saint-Nizier, de Saint-Paul et de Sainte Bonaventure. Quelques-unes de ces chapelles présentent de charmants détails : je citerai celle de Saint-Paul, dont l'archivolte est garnie d'anges musiciens ; plusieurs de celles de la métropole, et surtout la ravissante chapelle de Bourbon qui, terminée dans les premières années du XVIe siècle, est certes l'un des plus beaux spécimens de la riche ornementa- tion du temps de Louis XÎI. Ce que les huguenots et les iconoclastes de 93 ont oublié de briser dans cette chapelle fait vivement regretter le tombeau du cardinal fondateur; que devait être le joyau renfermé dans un si magnifique écrin ! J'ai retrouvé peu de traces du style de la première renais- sance dans les monuments religieux de notre ville : quel- ques cbapelles insignifiantes et le portail en coquille de Saint- Nizier, œuvre de Philibert Delorme. Malgré le nom illustre