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                        CHRONIQUE THEATRALE.                             399
 du Séminaire, tous les curés du canton, plusieurs archiprèlres et curés
des cantons voisins sont venus s'unir au clergé de Bourg pour cette céré-
monie. M. le Conseiller de la Cour impériale, président des assises, M. le
Secrétaire-général de la Préfecture, toute la Magistrature, les fonction-
naires et professeurs du Lycée, tous les amis des lettres assistaient à ces
funérailles, rendues plus imposantes par cette affluence et par celle des
habitants des deux paroisses dont M. Gorini a été trente-un ans le pasteur.
                                                           F. DUFOUR.
   Ajoutons à ces extraits empruntés au Courrier de l'Ain du 28 octobre,
que M. l'abbé Gorini joignait à un vaste savoir la plus extrême modestie.
Voici une lettre que M. l'éricaud veut bien nous permettre de coftimuni-
quer à nos lecteurs ; elle suffira pour faire aimer l'homme autant qu'on
estime le savant.                                          A. V.
                       Saint-Denis, près Bourg-en-Bresse, 25 février 1854.
                           A MONSIEUR PÊRICAÃD.
   Monsieur, si déjà, précisément à l'occasion de saint Avite, je n'avais
pas reçti de vous quelques services que je n'oublierai jamais , je serais
surpris de cette obligeance qui vous porte à m'envoyer un exemplaire de
l'opuscule de M. Corpet (I), et à me demander s'il faudrait tâcher d'obte-
nir de l'auteur le sacrifice de ce travail? je ne puis vous exprimer com-
bien ma reconnaissance est vive. — J'admire le bonheur de M. Corpet, à
deviner le logogriphe de l'évêquc de Vienne. C'est bien là ce que saint
Avite a dû écrire, sauf pourtant le parvum vestra natura circumdedit. Je
doute que cette partie du problème soit complètement résolue. — J'ai
trop criliqué, dans mes deux gros volumes, pour être blessé de cette criti-
que. Comme elle no doit évidemment être connue que de gens capables de
comprendre qu'iln'est point honteux de s'être mépris avec Sirmond, Dubos,
etc., je suis moins inquiet sur ses résultats. — Puisque j'avoue sans
peine que je me suis trompé, il serait inutile de m'arreter à montrer que
quelques-unes des réflexions de M. Corpet ne sont peut-être pas d'une
justesse assez évidente ; par exemple, ce qui est dit à la page 14, sur le
peu d'importance que Gondebaud devait attacher à l'alliance de ses voisins.
Je suis tout glorieux des paroles d'éloge que le critique a jointes à ses
observations, et si mes sincères remercîments lui pouvaient parvenir, ce
serait, pour moi, un plaisir bien grand.
   Daignez, Monsieur, agréer l'hommage de mon profond respect. Votre
très-humble et très-obéissant serviteur,        GORINI.

                  CHRONIQUE THÉÂTRALE.

                              LES SAISONS.
  L'activité de l'administration de nos théâtres ne se dément pas un instant.
Déjà, nous avons à enregistrer la représentation d'un ouvrage nouveau,
quoique nous touchions encore à l'époque où d'ordinaire les débuts sont à
peine terminés. Cet ouvrage intitulé les Saisons, est un opéra comique dont

  (1) Cet opuscule qni n'a pas été mis en vente et qui a été tiré à petit
nombre, a pour titre : Lettre à M. Péricaud aine, membre de l'Académie
de Lyon, sur la cinquième Épître de saint Avitus, avec une traduction de
cette Épître et des notes, par E.-F. Corpet; Paris, 1854, in-8°.