Revue du Lyonnais » série 2 - n°19 ( 1859 ) » pp.299

               LETTRE DE M. ROLLAND DE LA PLAT1ÈRE.                                 299


          A Monsieur le Directeur de la Revue du Lyonnais.

               MONSIEUR,

   Je vous adresse sous ce pli la copie de la lettre (je ne sais trop
si cet écrit ne mérite pas plutôt le nom de considérations, attendu
qu'il n'est pas terminé par la formule usitée pour les lettres mis-
sives) adressée par Roland de la Platiere au conseil général
de la commune de Lyon. J'ai scrupuleusement respecté l'or-
thographe de l'original, comme cela se pratique en pareille
circonstance, et j'y ai joint quelques renvois, que vous utiliserez
si vous le jugez à propos.
   Je ne vous envoie pas encore les lettres de Collot-d'Herbois(l),
parce que, ayant remarqué qu'il y a des lacunes dans ce que j'ai
jusqu'à présent trouvé du fonds de l'ancien théâtre, j'ai l'espoir de
découvrir de nouvelles liasses qui le concernent, et parmi elles,
d'autres lettres autographes du personnage qui nous occupe.
   Veuillez agréer, etc.
                                                        F. ROLLE.
          3 septembre 1859.


                 LETTRE DE ROLAND DE LA PLATIERE
 AUX MEMBRES   DU CONSEIL   GÉNÉRAL   »E   LA COMMUNE   BE   l.YO*   ,   AU SUJET   DES

                            FINANCES DE LA    VILLE.



             MESSIEURS,
  La situation des affaires sur lesquelles nous avons à délibérer
me semble toujours à peu près aussi critique. Un nouvel inci-

    (1) Nous avons aujourd'hui enlre les mains ces lettres inédites décou-
vertes par M. Rolle, sous-archiviste de la Ville , cl nous les publierons dans
notre prochaine livraison. Elles font connaître ColIot-d'Herbois sous un
jour nouveau, et nous apprennent qu'il ne fut point premier acteur du
théâtre de Lyon, comme il en prenait le titre et comme le prétendent ses
biographies, mais Directeur préposé et intéresse dans l'entreprise des spec-
tacles de la ville de Lyon. Ce n'est donc point pour se venger d'avoir été
sifflé sur notre première scène qu'il fît couler si abondamment le sang des
Lyonnais En opposition aux lettres du fougueux conventionnel, nous don-
nerons d'autres lettres, inédites aussi, du savant et religieux Ozanam. Nous
les devons à l'obligeance de son ami M. Ernest Falconnct, procureur géné-
ral à Pau.                                                        A. V. -