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295 Avec la même assurance , Septumanus se fait garant d'Apollon , dont les soins, comme on sait, ne se bornaient pas à la poésie et aux beaux-arts, mais qui avait encore, avec son filsEsculape, le départe- ment de la médecine : au nom do ce dieu , il promet la santé à ses hôtes : (PROMITT1T) APOLLO SALVTEM. Les écrivains lyonnais ne nous ont point appris où fut découverte cette inscription, et nous savons encore moins dans quel quartier était située l'hôtellerie dont elle formait l'enseigne; mais on peut voir ici avec Spon (1) une allu- sion à la salubrité de l'antique Lugdunum, bâti alors principalement sur les hauteurs qui dominent la rive droite de la Saône , lesquelles ont encore, de nos jours, la réputation d'être la localité la plus saine de la ville. Je n'oserais supposer, en l'absence de toute indication , que les médecins lyonnais eussent à cette époque la célébrité qu'ils ont si justement acquise dans des temps plus modernes ; ou bien que les eaux minérales, qui, dans le quartier de St-Georgo, obtinrent subi- tement, il y a quelques années, une vogue éphémère, fussent connues et fréquentées sous la domination des Romains, grands appréciateurs cependant des eaux thermales, et qui ont laissé des vestiges de leurs établissements dans la plupart des lieux favorisés de cet avantage. Après les divinités tutélaires du négoce et de la santé, notre hôte fait aussi son programme, et il promet en son nom , ce qui était de son ressort, ce que les étrangers devaient chercher avant tout dans une hôtellerie, le logement et la table : SEPTVMANVS HOSPITIVM CVM PRANDIO. Je ne saurais douter en effet le moins du monde qu'il ne faille suspendre ici le sens, et non après le mot HOSPITIVM, comme l'a fait Dom Martin, qui renvoie les mots CVM PRANDIO au commencement de la phrase suivante , et suppose que les voya- geurs reçus chez Septumanus étaient obligés, ou invités du moins à porter leur dîner avec eux. Cette nouvelle erreur du savant bénédic- tin est une suite de celle que j'ai déjà relevée ; et je regrette de la trouver reproduite dans un ouvrage plein de mérite, sorti dernière- ment des presses de notre ville , sur un monument religieux bien cher à la piété des lyonnais (2). Si l'on admet, et la chose est de (1) Recherche des antiq. de Lyon, p. 155. (2) Notre-Dame de Fourvière, ou Recherches historiques sur l'autel lutélaire