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avant le règne de Chai-les-le-Chauve, et le prêtre Théophile
dit qu'à la fin du XJ<= ou au commencement du Xïï<= siècle
la peinture sur verre proprement dite, c'est-à-dire sur le
verre blanc, était regardée comme un procédé commun.
    Encouragé par la protection de Louis-le-Jeune, de
Philipise Auguste, de Saint-Louis, Part des vitraux marcha
à grands pas pendant les XII e et Xïlh siècles. Sous Charles
V, les peintres verriers qui décoraient l'hôtel Saint-Paul
et la Sainte Chapelle, obtinrent des privilèges honoi'ifiques,
et furent déchargés d'impôts par des édits confirmés depuis
par Charles VII et Charles IX. Tel chapitre métropolitain
qui ne donnait que deux harengs à Facteur chargé du
rôle de Jésus dans le mystère du vendredi-saint, votait par
acclamation, en i384, en faveur de Guillaume Canonce,
artiste habile, une somme de trente deux sous pour huit
jours de travail, et trois sous par jour pour son ser-
viteur.
   La peinture sur verre, ayant pris dès son origine un carac-
tère exclusivement religieux, on s'en servit pour exciter la
dévotion des fidèles ; pour atteindre ce but on introduisit
l'usage de ces figures gigantesques de saints, de prophètes,
de martyrs, qui remplissent à eux seuls une fenêtre. Il
serait difficile de déterminer à quelle époque ce nouveau
goût de décox*ation fut introduit : cependant il est un grand
nombre de ces figures, dont l'exécution grossière indique,
au plus tard, la fin du XIV e siècle. Ce genre se maintint
durant tout le siècle suivant.
   Peu à peu ces représentations de saints, isolées, sans
combinaisons dramatiques, firent place à de véritables
tableaux; alors l'exécution se perfectionna 5 les têtes se mo-
delèrent ; les draperies se dessinèrent; et quand vint le mo-
ment où l'on introduisit dans les vitraux les représentations