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a d'où viennent les ducs de Montmorenci, les princes de
« Condé et de Conti. On a fait, ajoute-t-il en note , pour
« ridiculiser cette alliance, une chanson dont le refrain est ;
                           Mon père éloit broc ,
                           Ma mère étoit pot,
                        Ma grand'mère étoit pinte. »

   Cette chanson fut sans doute imprimée dans le temps où
elle fut composée , et bien certainement elle a du être
insérée dans quelques recueils lyriques. Après en avoir
feuilleté un grand nombre sans pouvoir la déterrer, nous
nous sommes vainement adressé, pour en avoir une copie,
à M. Peignot lui-même , à M. V e i s s , bibliothécaire de la
ville de Besançon , à M. Théodore Foisset, de Beaunc ,
si versé dans l'histoire littéraire des Deux     Bourgognes.
Nous avons fini par la découvrir dans un recueil manus-
crit que possède M. Casimir F... , de Lyon , et c'est sur
la copie qu'il nous a donnée que nous allons la repro-
duire 5 car il nous a semblé qu'elle méritait, sous plus
d'un rapport, d'être tirée de l'oubli dans lequel elle était
restée ensevelie.

                            CHANSON DE TABLE.

                         Buvons à tire-larigot (1) ,
                         Chers amis, à la ronde.
                       Au dieu du vin je suis dévot ;
                         Il gouverne le monda.
                            Jadis nos ayeux

   (1) Feu M. Cochard, de lyonnaise et savante mémoire, prétendait que toutes
les étymologies que Ménage , Salleugre , Borel et tutti quanti ont données de ce
mot ou plutôt de cette expression proverbiale , sont dénuées de fondement'
et qu'elle doivent le céder à celle-ci, infiniment plus naturelle : « Odon Ri.
« gaud, nous dit-il, né à Lyon , d'une famille riche et puissante, qui a
« laissé son nom à un emplacement considérable où elle faisait sa demeure,