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avait donc sa droite près de la Pape (1), de la Cassière, de Mi-
ribel, (mire hélium) (2), qui doit tirer son nom du combat qui
fut plus sanglant de ce côté que partout ailleurs ; son centre
était en avant de Caluire, près de Salhonay ; sa gauche, vers
Rochelaillee, vis-à-vis d'Albigny, sa maison de plaisance, qu'il
avait fait sans doute fortifier pour se ménager une retraite.
   En avant de Sathonay (3), en allant de l'est à l'ouest, on voit
des fluctuations de terrain qui semblent être des traces de
ces fosses qui défendaient la droite d'Albin ; en parcourant
les Chartres de Miribel (4), on lit que les limites de celte
châtellenie s'étendaient encore au levant jusqu'aux creux ap-
pelés Colle ou Collon (sans doute de Collatus^ rencontre de
deux armées) (5), et au couchant jusqu'à d'autres creux nom-
més Bollés (peut-être de Bolis, javelot, ou de Bolus, moite de
terre, p r o i e ) , indices concluants en faveur de notre opinion,
sans compter le nom d'un village appelé Malpas, dont l'ély-
mologie peut être douteuse, mais q u i , avec tant d'autres
noms déjà cités, équivaut presque à une certitude.
   Sévère, sachant son ennemi ainsi campé, après s'être em-
paré des diverses forteresses qui défendaient le Rhône et l'em-
pire , dut occuper Miribel, qui était la dernière du côté de
L y o n , et se saisir de l'aqueduc souterrain (6) qui servait de

   (1) C'est l'opinion de ceux qui ont parlé en passant de cette bataille.
M. Ozanam, Arch. hist,, vol. 4; M. Pic, Athénée, journal, 4 e livr. Le P.
Ménestrier, dans son Hist. civile de Lyon. Les autres historiens, ou se taisent
sur l'emplacement, ou ont des opinions erronées.
   (2) Miribel, qui avait reçu le nom de Mire bellum , dernière forteresse
sur le Rhône du côté de Lyon. C'est le seul auteur où j'ai trouvé cette éty-
mologie, que donnent d'anciennes chartes. Cette brochure est un essai histo-
rique sur Miribel et ses aqueducs par Théodore Laurent, chap. 2.
   (3) Ozanam , Athénée, 4 e livr.
   (4) Essai hist. sur Miribel, de Théodore Laurent, ch. 2.
   (5) Je ne sais si l'on goûtera cette étvmologie , mais, réunie avec les au-
tres, elle semble fournir de grandes probabilités en faveur de notre opinion.
   (6) Ce chemin souterrain se composait de deux voies, de deux mètres de