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290 riaux de ces sciences étaient disséminés dans les écrits d'Oli- vier de Serres, de Thaer , de John Saint-Clair, de Mathieu Dombasle, et cependant la composition de la zoologie, de l'hygiène et du traité de multiplication n'exigea que le temps qu'il fallait à la presse pour les reproduire. Nous ne parle- rons pas des nombreux articles insérés en 1834, 1835, 1836, dans des ouvrages d'agriculture publiés à Paris. Presque tous ces articles forment d'excellentes monographies à l'usage des agronomes. M. Grognier aimait à s'occuper de questions qui pouvaient avoir des résultats utiles ; il cherchait toujours à faire des ap- plications de ses connaissances. Il voit que dans nos cam- p a g n e s , près d'une ville populeuse où il importe de profiter de tous les produits du s o l , les cultivateurs laissent perdre le sarclage, et il compose son Mémoire sur la cuisson des ali- ments végétaux, imprimé en 1831. Après avoir combattu la théo- rie des auteurs qui regardent une longue mastication comme nécessaire à une bonne digestion, il démontre tous les avanta- ges que nous pouvons retirer des mauvaises herbes pour l'entretien et l'engraissement du bétail. Par l'action du feu, des plantes non nulrilives ou m ê m e nuisibles, deviennent alimentaires. La cuisson augmente les propriétés alibiles des substances végétales , en détruisant ou faisant évaporer cer- tains principes nuisibles , en solidifiant l'eau , en déterminant la formation de principes sucrés, et en faisant éclater et r e n - dant solubles les globules de fécule. Mangés à l'état de cru- d i t é , ces globules parviennent dans l'estomac sans êLrc écra- sés , traversent le tube digestif intacts et ne contribuent en rien à la nutrition. Les agronomes apprécièrent le mérite du travail de M. Grognier , et sa brochure publiée par la Société d'agriculture de Lyon, fut reproduite par extraits par presque tous les journaux consacrés à l'économie rurale. En suivanf les principes de l'auteur , les petits propriétaires, profitant du sarclage des jardins , pourront entretenir une vache lailière avec des herbes qu'ils laissent p e r d r e , ou qu'ils jettent dans