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les églises chrétiennes, et se maintint sans faire aucun
progrès durant près de trois siècles dans l'Orient et dans
l'Italie. Les premiers temples construits dans le nord de
l'Europe sur le modèle de ceux d'Italie furent éclairés de
la même manière. C'est là l'origine du verre coloré dans
nos climats. Dès qu'on eut songé à associer plusieurs
couleurs ensemble, l'art de la peinture sur verre fit de
rapides progrès. Les premiers essais se composèrent de
morceaux de verre teints avec l'eau de gomme, figurant
seulement une espèce de mosaïque transparente qui n'of-
frait que des teintes plates et sans aucune gradation 5 les
contours extérieurs étaient dessinés par le plomb dans
lequel le verre se trouvait enchâssé ; on tarda peu à tenter
d'exprimer les parties ombrées au moyen de quelques
lignes noires tracées après coup sur la surface ; puis
lorsque la composition se hasarda à la représentation des
ligures, on imagina de cuire les couleurs pour leur donner
de la solidité ; on conserva néanmoins l'usage des verres
blancs ou colorés en masse, avec lesquels on faisait le fond
du tableau, et les couleurs appliquées au pinceau et cuites
 au moufle servirent à modeler les chairs et les draperies.
 Les nuances étaient sans éclat ni transparence, et assez
 peu solides : mais rien ne pouvait surpasser la beauté des
 tons pleins, tels que le vert, le bleu, le violet et surtout
 le rouge qui, dès l'origine, atteignirent un haut degré de
 perfection. Le Viel remarque que le rouge purpurin, la
 couleur la plus difficile à obtenir, était employée plus
 fréquemment que d'autres dès l'époque la plus reculée.
   D'après Le Viel, les premiers vitraux auraient paru au
   e
XI siècle sous le règne du roi Robert, mais il est à peu
près certain qu'il y en avait en Orient à une époque anté-
rieure. On prétend qu'il a existé à Dijon, un vitrail peint