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         EAUX DU RHONE ET DE ROYES.


     A Monsieur le Directeur de la Revue du Lyonnais.

   Nous venons de lire dans la Revue du Lyonnais du mois
de juin dernier un article nous concernant, et d'après lequel
il semble que ce serait notre faute si le système d'eau par
dérivation avait subi un échec. Nous aurions maladroitement
soumis au conseil municipal une lettre de M. Boussingault,
dans laquelle il est dit que les eaux du Rhône sont plus pures
que celles de Royes. — Y a-t-il eu erreur de rédaction dans
cette lettre, demande l'auteur de l'article? —Non, il n'y a
a pas eu erreur. Mais cela prouve-t-il que ces eaux soient
meilleures ? M. Boussingault n'a rien dit de semblable. 11 dit
au contraire, immédiatement dans la même lettre, que les
eaux de Royes sont excellentes et réunissent toutes les qualités
d^une eau destinée à l'alimentation d'une grande population.
Or peut-il exister une eau meilleure qu'une autre eau qui
est excellente ?
   Si l'auteur de l'article avait été obligé comme nous de se faire
«ne opinion sur toutes ces matières, il saurait que l'eau
complètement pure n'est pas potable, et qu'il faut dès lors
une bien grande autorité de savoir et d'expérience pour venir
dire : voilà juste le degré de quasi pureté où l'eau est par.
faitement bonne. S'il avait examiné toutes les parties du
travail d'analyse de M. Boussingault, il aurait vu que l'eau de
Royes est deux fois plus aérée que celle du Rhône, conséquem-
ment deux fois plus saine sous ce rapport, l'un des plus im-
portants ; qu'elle contient, par exemple, cinq fois plus de
gaz acide carbonique, ce qui la rend cinq fois plus digestive ;
quant aux matières salines qui y sont en si petite quantité
qu'il y a peu d'eaux, dit M. Boussingault, qui en soient si peu