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chargées, elles ne peuvent avoir absolument aucune action
sur l'économie animale. S'il eut voulu enfin comparer le
 degré de salubrité de ces deux eaux, il se fut occupé de leur
limpidité et de leur température, deux éléments constitutifs
de la salubrité, et il eut reconnu, que, sous ce double rapport,
les eaux du Rhône sont tout-à-fait inférieures à celles de
Royes. Nous demandons pardon à vos lecteurs de ces détails
auxquels nous sommes contraints, et que nous ne donnons
pas comme venant de nous, car ils n'auraient pas assez de
valeur, mais comme émanant d'honorables membres du
conseil de salubrité, dont les noms feraient autorité si nous
les citions.
    Au surplus, Monsieur, nous espérons voir cesser bientôt
toutes ces équivoques au sujet de la pureté des eaux dans le
sens chimique, confondues par beaucoup de gens avec la
pureté telle qu'on l'entend dans le langage ordinaire ; car
nous avons adressé, il y a quinze jours, à Monsieur le Préfet,
la lettre ci jointe qui est une des pièces les plus importantes
de cette grande affaire, à laquelle ce magistrat a répondu en
nommant une commission où se trouvent quatre professeurs
de la Faculté des Sciences, c'est-à-dire plus de la moitié de la
Faculté, avec plusieurs médecius des plus distingués, et dans
laquelle par conséquent les habitants de Lyon peuvent placer,
ainsi que nous, toute leur confiance.
   Nous vous prions, Monsieur, de vouloir bien insérer notre
lettre dans la Revue du Lyonnais du mois d'août, et d'agréer
l'assurance de notre considération distinguée
                              COUBAYON VETTER, et C*\

       Copie d'une lettre adressée à M. le Préfet du Rhône
                         le 9 août 1838.
       Monsieur le Préfet.
  Quand le conseil municipal de Lyon a laissé comme nulle
et non avenue notre proposition de fournir par dérivation