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132 dans notre ville, et s'appliqua à la culture des lettres aveG plus d'ardeur que de succès. Nommé à l'Académie de Lyon, il en devint l'un des mem- bres les plus assidus, et y lut un grand nombre de disser- tations sur les antiquités de cette ville. Pernetti aimait avec passion l'histoire naturelle, et il n'était point étranger aux procédés des arts ; il parvint à un âge avancé, et fut chéri pour sa douceur, sa modestie et ses autres belles qualités. Il mourut à Lyon le 6 février 1777. Malgré les éloges que quelques critiques, entre autres Sabatier ( 1 ) , ont prodi- gués à ses ouvrages, ils sont tombés dans l'oubli. En voici les titres : I. Les Abus de l'éducation sur la piété, la morale et l'étude; Paris, 1728, in-12. II. Le Repos de Cyrus; Paris, Briasson, 17S2, 2 vol. in-8", divisés en trois tomes , traduit en allemand par G. F. Bachr- mann; Leipzig, 1735, in-8°. C'est un roman où Pernetti fait reposer son héros depuis sa seizième jusqu'à sa quarantième année, sans doute pour l'opposer aux Voyages de Cyrus, qui faisaient alors grand bruit. Cependant il ne le tient pas si ri- goureusement en repos qu'il ne le conduise en Médie et même à la guerre contre les Assyriens. On a reproché à l'ou- vrage des détails frivoles, un style à prétention, une seconde partie indépendante du plan , et qui est bien loin de l'orner. On en trouve une analyse dans la Bibliothèque des Bomans, décembre 1775. Voyez aussi le Journal des Savants, 1733, pages 236-243. III. Les Conseils de l'Amitié; Paris, Guerin, 1746, in-12, et non pas Francfort, 1738, comme dit la Biographie univer- selle. Voyez le Journal des Savants, 1746, page 313 , et les Mémoires de Trévoux, juin 1746, pages 1278-1294.— 2e édi- tion ; Lyon, De Ville, 1747, in-12. Ce livre est le résultat d'une éducation bien faite. Après quatorze ans d'un travail (1) Les Trois Siècles, tome m , page -405.