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                CHRONIQUE D'OCTOBRE 1899                  379

droit de fouler ainsi une asphalte que le pied de M. Gail7
leton n'avait pas encore consacrée.
   Et le pont d'Ainay ne sera jamais inauguré.
   Pauvre pont ! Il avait remplacé la passerelle ouverte en
 1821, qui succédait elle-même au pont de bois construit en
 1745-48 par l'architecte de Gérando et emporté par les eaux
en 1793. Ce fut, je crois, le dernier pont sur lequel le droit
de péage, prélevé par les Hospices, fut payé. Il fut racheté
par la ville, le 2 mars 1865. Le nouveau pont a coûté à nos
finances environ 700.000 francs.
   Mais les travaux importants ne manqueront pas à notre
bilan du mois d'octobre.
   On commence les travaux d'éclairage électrique de la rue
de la République. Le 5 octobre, le Conseil municipal dé-
nonce à la Compagnie des Eaux son traité et se substitue à
elle. Dieu veuille que nous ne payions pas l'eau municipale
plus cher qu'auparavant !
   A la même séance M. le Maire propose la construction
d'une nouvelle Morgue, dont le besoin se fait, certes, bien
sentir — sans mauvais calembourg. —• Elle serait placée
derrière la Faculté de Médecine. Cet emplacement vaudrait
certes mieux que le projet qui consistait à en faire le plus
bel ornement du futur pont de l'Université. Nos industriels
ne doutent de rien, vraiment. Enfin, le 24 octobre, le Conseil
municipal décidait le prolongement de l'avenue de Saxe, au
milieu du quartier de la Mouche. Qu'on vienne donc nous
dire que nos édiles ne peinent pas à la tâche !
   Il est vrai, cependant, que ce ne sont que des projets et
nous savons, par expérience, en fait de travaux d'édilité,
combien il y a loin de la coupe aux lèvres.
   A Fourvière aussi, les travaux d'achèvement sont activés
avec zèle. Nos lecteurs n'ont pas oublié les lances rompues