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374 SOCIÉTÉS SAVANTES annonçant que le Congrès des Sociétés savantes s'ouvrira à Paris, à la Sorbonne, le 7 juin 1900. — M. Berlioux présente un rapport sur l'ouvrage de M. de Kirvan : Le'délugede Noé et les populations prédilu- viennes. Il signale notamment les conclusions adoptées par l'auteur au sujet de l'ancienneté de l'homme. D'après lui la durée de la race humaine ne remonte guère au-delà de 5.000 ans, et M. Berlioux par- tage cette opinion. — M. Berlioux signale ensuite les résultats impor- tants obtenus par diverses Sociétés anglaises ou américaines, dans leurs explorations en Palestine et dans la vallée du Nil. Les observations, faites ainsi, sont consignées surtout dans des publications importantes, mais d'un prix inabordable pour de simples travailleurs. — M. Chantre partage cet avis. D'un côté, aucunes publications de cette nature n'ont été faites en France et, d'autre part, si on veut les consulter, on est obligé de se rendre à Paris, dont les grands dépôts les possèdent seuls. Séance du 2S juillet i8yc/. —Présidence de M. Gilardin. — Hommage : i° Les atomes et les hypothèses dans la géométrie (2e édit.), par M. Bon- nel ; 2° Le Beaujolais préhistorique. — .M. Vachez fait un rapport oral, au nom de la Commission du prix Livet, qui propose de décerner la somme de 3.000 francs de la manière suivante : à Mlle Debise, 1,500 fr. ; à Mlle Combe, 1.000 fr., et à Mlle Duperron, 500 fr. Les conclusions de ce rapport, mises aux voix, sont adoptées. — Sur un rapport, présenté par M. Bonnel, l'Académie décide que la somme de 5.000 franes, du prix Lombard de Buffières, sera répartie,par part égale, entre les dix lauréats suivants : MM. Cotin, Michel, Garbil, Chometon, Prayer, Matéi; Mmes Périllat et. veuve Bernard, et Mlles Bloud et Mourette. — M. Bonnel communique la fin de sa notice sur l'Acadé- mie pendant l'année 1792. L'orateur signale, à ce sujet, un fait rare dans les annales de la Compagnie : l'admission au nombre de ses membres de Mlle Victorine Lallier, jeune artiste, auteur d'un tableau représentant Icare, auquel son père attache des ailes. Elue dans la séance du 24 juillet, Mlle Lallier fut reçue dans la séance publique du 30 juillet. Mais cette réunion fut la dernière séance publique que tint l'Académie. Quelques jours après, les livres et objets d'art appartenant à la Compagnie et conservés à l'Hôtel de Ville, durent être transportés au Collège de la Trinité, où fut tenue la séance de rentrée du 20 sep- tembre 1792.