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344           ARCHÉOLOGIE    ET   ARCHITECTURE

l'art architectural, suivant l'état de. la civilisation et les
ressources offertes par les progrès scientifiques et indus-
triels.
   Qu'on ne se méprenne pas. Il ne saurait être question
de faire de l'éclectisme, c'est-à-dire de prendre par ci par là
des éléments empruntés aux époques antérieures et d'en
faire une soi-disant composition.
    Cet art, si c'en était un, ne serait plus celui de notre
époque, mais un assemblage, le plus souvent irraisonné,
des arts précédents.
    Et si, au lieu d'un assemblage, c'est une copie complète,
nous ne pouvons plus attribuer son style qu'à l'époque
qui a produit l'original.

  Quelle conclusion à tirer ?
   Elle me parait devoir se déduire tout naturellement.
   Réserver plus spécialement et appliquer les connaissances
qu'apporte la science de l'archéologie à la restauration et
à la conservation des monuments anciens. Et, dans les
édifices modernes, ne pas limiter le champ d'initiative par
une reproduction ou une copie d'œuvres inspirées et
exécutées dans un milieu différent du nôtre.
   Dans l'état actuel des choses, et arrivés à la fin du dix-
neuvième siècle, après une suite de recherches, de tenta-
tives suivies d'une période d'engouement et même de
luttes, nous pouvons reconnaître que ces recherches et ces
luttes n'auront point été stériles.
   L'archéologie, qui s'est emparée d'un si grand rôle, sur-
tout dans le second quart de notre siècle, si elle n'a pas été
exempte de quelque apparence d'exagération, a, du moins,
eu ce résultat d'exciter les architectes à une connaissance
plus approfondie des époques antérieures et non plus exclu-