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312 LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND par un premier mariage avec un de Chatillon, dont elle aurait gardé le nom ( i ) . La preuve de noblesse de Gallois et de Louis Allemand établit d'une manière indiscutable qu'ils étaient fils de Marie de Chatillon de Michaille. Ce fut vraisemblablement à la demande, soit de L. de Conzié, soit d'Amédée de Saluces, que, par bulle datée de Salon, diocèse d'Arles, aux ides d'octobre, dixième année de son pontificat (15 octobre 1403), Benoît XIII conféra à L. Allemand une grâce d'expectative pour le premier canonicat et la première dignité vacante dans le Chapitre de Lyon. Cette bulle (Dignum arbitramur) était adressée au doyen de l'église Saint-Pierre d'Avignon, qui en ordonna l'exécution par procès-verbal daté, de sa maison du Doyenné à Avignon, le 20 novembre 1405. Présentée au Chapitre le 10 décembre suivant par le procureur de L. Allemand, Etienne Rigolet, dit Galliars, custode de Sainte-Croix, elle fut reçue avec révérence et tenue pour présentée (2). Le qualificatif d'expectative donné aux bulles de ce genre indique suffisamment ce qu'elles étaient : prévoyant la vacance d'une dignité ou d'un bénéfice, elles conféraient le droit de recueillir l'une ou l'autre, lorsque la vacance se produirait. Pour Allemand l'expectative visait à la fois un canonicat et une dignité. Or, la première vacance qui se (1) D'après Guichenon, Marie de Chatillon aurait épousé, en premières noces, Louis de Luyrieux. Dans la suite un Jean de Conzié, neveu de François, épousa une Antoinette de Chatillon, mais celle-ci, arriére- petite-cousine de Marie de Chatillon (Guichenon). Le comte de Foras a nommé la seconde femme de Jean Allemand, Marguerite de Conzié, dans la généalogie de la maison de Conzié, et Marie de Chatillon, dans la généalogie de la maison de Chatillon. Jean Allemand aurait-il été marié trois fois ? (2) Arch. Départ. Fonds de St-Jean. Actes. Capit., vol. 7.