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                JOANNON DE SAINT-LAURENT                   169

cabinet et le fit transporter à Vienne. De telles études
avaient admirablement préparé leur auteur à celle des
pierres gravées, anciennes et modernes, qui font encore
aujourd'hui l'admiration des artistes et des archéologues.
« Les anciens aussi bien que les modernes, dit-il, ont gravé et
taillé des figures dans toutes sortes de pierres dures,
même dans les pierres précieuses .opaques, demi-transpa-
rentes et transparentes comme les turquoises, les prases,
les opales, les yeux de chat, de loup, etc., les topazes,
chrysopases, amétistes, hyacinthes, émeraudes, saphirs et
rubis. » Un' artiste moderne, Jean Constanzi, de Rome, a
gravé une tête de Néron sur le diamant.
   Au sujet des pierres antiques, il nous dit encore que le
30 novembre 1748, il envoyait à l'Académie étrusque de
Cortone un mémoire ayant pour titre : Délie piètre prépose
degli -antichi, et del modo quale le lavoravano (Des pierres
précieuses des anciens et de la manière dont elles étaient
travaillées), qui fut lu publiquement en plusieurs séances et
imprimé dans le cinquième volume des Mémoires de cette
académie.
   Il connaissait donc à fond son sujet, aussi bien au point
de vue de l'histoire naturelle que de l'art antique et
moderne, quand l'occasion s'offrit à lui de publier de nou-
veau sur ces questions l'Å“uvre importante dont nous allons
bientôt parler.
   Comme aux siècles précédents, la patrie dé Benvenuto
Cellini était toujours éprise de ces chefs-d'œuvre de la
gravure et de la ciselure sur pierres précieuses dont ce
maître incomparable nous a laissé des spécimens presque
aussi beaux que sur les métaux. De plus, le sol de la pénin-
sule fournissait alors, comme de nos jours, des modèles
de l'art antique dont quelques-uns sont des chefs-d'Å“uvre