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CHRONIQUE DE JUILLET 1899 153
les deux tours de scrutin ont montré la ténacité de chacun
des partis en présence. En dernier lieu, M. Million,
modéré, était élu sénateur par 401 voix, contre 336 voix
données à M. le docteur Cazeneuve, que les socialistes pré-
tendaient défendre et dont les amis du député Colliard ont
assuré, bien malgré eux, la défaite.
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Pendant ce temps, le Congrès des Jurisconsultes catholi-
ques s'ouvrait à Lyon à la Faculté catholique des lettres,
le 18 juillet, sous la présidence de M. de Larmazelle. On
y entendait les rapports du plus vif intérêt de MM. Poide-
bard, Fernex de Mongex, ancien bâtonnier de Chambéry,
Rivet, comte de Lucay, de la Société des agriculteurs de
France, Richard, François Gairal.
Le 20, M. Loubet, se rendant en villégiature à Marsanne,
passait incognito à Perrache, tandis qu'on l'attendait Ã
Collonges, chez Mme Perret, de Chessy, dont il fut l'ancien
avocat-conseil et où jadis il se rendait bien souvent. Les
habitants de Collonges n'ont pas oublié la silhouette de
l'ancien président du Sénat qui fumait avec tant de bon-
heur et de négligé sa bonne pipe sur la terrasse du château
de Mme Perret, coiffé d'un immense panama — oh !
sholdng! — et les jambes bien à l'aise dans une immense
culotte de coutil blanc.
Le 21 juillet, l'assemblée générale du Barreau de Lyon
renouvelait dans leurs fonctions les membres de l'ordre
sortant, et M e Morin, bâtonnier, réélu à l'unanimité qui
prononce l'éloge funèbre des avocats morts dans l'année :
Mes Jules Dulac, Poncet et Lucien Brun..
Quand nous aurons cité encore les fêtes du onzième
centenaire de la fondation par l'archevêque Leydrade du