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AUGUSTE BRIZEUX I4I parfois exquis, qu'avaient déjà su recueillir Yiîlemain, Sainte-Beuve, Charles Magnin, de Pontmartin, Saint-René Taillandier et Victor de Laprade. Tous les amateurs "de~ poésie intime et de poésie locale salueront en Brizeux, non pas un « génie », un « grand poète », un poète unique et « sans ancêtres » dans notie littérature, mais un poète secondaire, très honorable, qui, malgré son style, toujours terne et gris, comme les brumes ds sa Bretagne, a quelque chose de très personnel et de très original : une sensibilité exquise, à la fois profonde et discrète, dans l'expression des choses du cœur, et assez d'inspiration patriotique et locale pour donner un droit de cité à la Bretagne dans notre histoire littéraire, heureuse d'admirer en Brizeux le poète de Marie. L'abbé Th. DELMONT. P. S.— Au moment où cet article allait paraître, les jour- naux ont annoncé que l'Académie Française venait de couronner le Brizeux de M. l'abbé Lecigne et de lui décerner joo francs sur le prix Bordin. Nous sommes très heureux d'en féliciter les Facilitées catholi- ques de Lille et surtout le jeune et distingué professeur, M. l'abbé Lecigne, qui leur vaut cet honneur.