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AUGUSTE BRIZEUX 131 « le cycle des Humbles », Job et son Cheval, le Vieux Rob, la Mère du Conscrit, les Hêtres de Lo-Théa, l'Incendie, TArti- sane, etc., où l'on trouve comme un écho de la poésie de Sainte-Beuve, dans son Joseph Delorme, et un avant-goût de celle de François Coppée, les histoires et les légendes bretonnes occupent la plus grande place dans ce recueil, où Brizeux a versé le trop-plein des Bretons. Voici les Pêcheurs, les Moissonneurs, les Ecoliers de 'Vannes, h Combat de Le%- Brei%, Morvan, le Cid de la Bretagne, rival de Louis le Débonnaire. Voilà la sanglante idylle de Lina, fille du duc de Bretagne, qui aimait le batelier Loïs, son frère de lait;, et se précipita avec lui dans un lac plutôt que d'épouser lé seigneur de Plaisance, « un noir poursuivant d'amour », Ailleurs, c'est la belle légende de Rosily, les Immortels de Saint-Ver mole, le lac de l'Eosiik et,enfin Pn/we/ et Nola: la jeune veuve d'un vieillard offre sa main à un jeune homme fier et- généreux, qui ne l'épousera que le. jour où il aura gagné son.habit de noces. Devant ce récit, on se demande involontairement que sont devenues la fraîcheur virginale, la délicatesse ravissante de Marie, Celte grappe du Scorf, cette Jleur du blé noir, dont Alfred de Musset aurait dit : C'est la rosée en pleurs Dans les fleurs. La Muse de Brizeux a vieilli; elle n'a plus répondu joyeusement à son appel, lorsqu'il lui disait : . . . . Esprit des champs et de la lande, Versez eu moi la paix pour que je la répande (t). (1) Invocation de Piintel et Nota,