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j6 .CHRONIQUE DE JUIN suite de son portefeuille contenant la reproduction des vieilles enseignes encore existantes. MM. Gourju et Georges ont fait part,à la Commission .de leurs recherches personnelles pleines d'intérêt. Le Vieux Lyon s'est donc mis résolument au travail ; nous pouvons attendre de lui une œuvre féconde et nécessaire' à notre histoire. * * # - J'ai réservé pour cette fin de chronique les faits saillants du mois. Au début, manifestations tumultueuses qui, pendant cinq jours, livrent le quartier de Bellecour à l'émeute. Au lendemain du scandale d'Auteuil, qui a rendu légen- daire à l'égal de celui de Napoléon le chapeau de M. Emile Loubet, les étudiants de Lyon se réunissent à la Brasserie Thomassin pour préparer l'organisation d'un voyage sur la Saône, le 18 juin, à Thoissey, à l'occasion du retour du commandant Marchand;- En sortant de la réunion, monôme traditionnel et cris de : Vive l'Armée ! Quelques personnages, aux allures louches, leur répondent par les cris de : A bas l'Armée! Vive Loubet ! Tapage; horions et coups de cannes. Le lendemain, 6 juin, la rue, sur un mot d'ordre venu d'en haut, est livrée à la populace. Il faut au monôme pacifique et patrio- tique d'hier, une contre-manifestation officielle. Le cri de : Vive Loubet ! sert de prétexte à une foule venue des quatre coins de la banlieue où la police tolère ses chevaux de retour, pour envahir le centre de Lyon et créer, sur la place Bellecour, de véritables émeutes. Mais il était plus