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SOUVENIRS LYONNAIS ET DOMINICAINS 43 du frontispice et des colonnes du grand chœur étoient chargés dépôts d'orangers en symétrie ( i ) . « On remarquera, dit-il ailleurs, que des. tapisseries employées dans l'église celles qui tenoient le premier rang immédiatement au-dessous des vitres et étoient appliquées de toute leur étendue de chaque côté du dedans de lagrande nef composoient un tissu de personnages presque entière- ment fabriqué de soies et relevé par divers ornements faits en fils d'or ou d'argent ; celles placées de même de part et d'autre au grand choeur, aussy en personnages, étoient de la façon des Gobelins de Paris. Celles des deux rangs infé- rieurs plissées en rideaux entr'ouverts aux arcades et toutes les'autres dispersées ailleurs et travaillées en laine repré- sentoient des paysages et de la verdure. On en compta jusqu'à 40 tentures faisant le nombre de 240 pièces, dont on ne paya le louage que de 24. Les 216 de surplus furent prêtées gratuitement, il n'en coûta que le transport (2). » « Le maître-autel étoit paré de quantité de beaux chan- deliers et de vases d'argent et de vermeil doré et d'autres ornements précieux. Sur le haut du rétable paroissoit la repré- sentation du. Saint, en habits pontificaux, resplendissant de gloire, et environné de nues lumineuses, qui sortoient d'une pièce d'architecture attenante à la voûte et appuyée sur quatre colonnes. « Tout le sanctuaire étoit tapissé de haut en bas, excepté le lambris, sur lequel reposoient des pots de fleurs près des vitraux, qui étoient entourés d'un enchaînement de gazes, distribuées avec art, ainsy que celles des rideaux entr'ouverts appliqués contre les deux arcs, qui donnent passage à tra- vers de ce lieu, et celles d'un compartiment formé à un (1) Ramette, IV, 269. (2) Ramette, IV, 273.