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426             LES COMPTES ET LA. CHRONIQUE

fossé de la ville, près la porte de la Berliere, et en vne
terre qu'est de l'hospital, seize près la Croix du Charneuo,
pour enterrer lesdietz corps. Ladicte maladie fut apeisée au
moys d'octobre et se dict la première messe dans l'esglise
dudict Coindrieu, le jour de la Toussainctz, car Ton n'y
auoit dit messe ny faict aulcun seruice durant ladicte con-
tagion de laquelle la pluspart des prestres morurent.

                             LA FAMINE


    Et à notter que depuis Pasques jusques après moisson y
eust en ce pays grande disecte de bledz, tellement qu'il se
vandit sept liures et jusques sept liures dix solz le bichet
du froment; la seglie (3), cinq liures quinze solz et six
liures; l'orge, cinq liures;l'auoine, quatre liures la benne et
iiij liures vij solz ; de quoy l'on faisoyt du pein. C'estoit
chose horrible et espouuantable de voir la pauureté qui fust
en ceste ville, que causa la susdite mortalité en ladicte
année 1586.

                  CONFRÉRIE DU SAINT-ESPRIT

  Estienne Blanchard doibt aux conseulz et communaulté
de Coindrieu la somme de cent quarante-deux escus sol
pour le pris de l'arrantement à luy donné par lesdits
conseulz du reuenu de l'hospital, à raison de dix escuz et
demy pour an, et xxv escuz pour là rente du terrier de la
confrérie du Saint-Esprit (4), appertenant à ladite commu-


   (3) Le seigle.
   (4) Les propriétés de cette confrérie avaient été réunies à celles de
l'hôpital. Cochard (Notice, p. 80), croit que la confrérie du Saint-
Esprit était chargée de veiller à l'entretien des ponts.