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396                     DE L'ACQUISITION

 Claude, deuxième du nom, qui lui succéda dans la posses-
 sion de la baronnie de Riverie, rencontra les mêmes
 résistances chez ses nobles vassaux, et ce ne fut ainsi que
 par une sentence rendue le 7 avril 1540, par le Tribunal de
 la sénéchaussée de Lyon, qu'il obligea René de Rougemont,
 dit de Bron, à lui rendre hommage pour un fief que ce
 dernier tenait de lui à Saint-Jean-de-Chaussan (14).
    Le 20 avril de la même année, Claude Laurencin dut
 aussi faire reconnaître, par une transaction passée avec
Pierre Arod, seigneur de la Fay, ses droits à la haute justice
 de Larajasse (15).
    Mais ces difficultés ne pouvaient se présenter pour les
petits fiefs, desquels ne relevaient aucun vassal. Aussi, dès
les premières années du xvie siècle, voyons-nous les
familles lyonnaises s'empresser d'acquérir des terres nobles.
    Dès l'année 1513, nous voyons ainsi André Turin,
notaire et secrétaire du Roi, en possession de la seigneurie
de Charly en Lyonnais, qu'il transmit à son fils François
Turin. André Turin appartenait à une famille consulaire,
dont le premier auteur connu, Pierre Turin, figure, comme
drapier, au syndicat de 1428, et remplissait les fonctions de
conseiller de ville en 1435. Puis aux Turin succéda, vers
1571, dans la possession de cette terre, Jacques Sève, qui
fut associé, ainsi que son frère Mathieu,avec Claude Pellot,
pour le commerce de l'épicerie (16).
    Le 17 octobre 1521, Jean de Chaponay, deuxième du
nom, conseiller de ville, acquiert du roi-dauphin, au prix



 (14) Archives de la Cour d'appel de Lyon. Sentences de h sénéchaussée.
 (15) Minutes du notariat de Riverie. (Charézieu, notaire )
 (16) Notes mss. de Deville.