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3 36 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS Cet Antoine de Saint-Michel avait été nommé plusieurs années auparavant capitaine châtelain de Chazay, charge dont il s'était acquitté avec le plus grand zèle. Cette dignité avait sans doute perdu de son importance depuis la des- truction de la forteresse, mais elle n'en était pas moins encore la première de la cité, et cette charge importante resta en sa famille jusqu'en 1793. Puis en 1675, le dit sieur de Saint-Michel prend en abenevis les fossés à l'orient du château, ils étaient devenus inutiles depuis la destruction des remparts ; ils furent comblés et formèrent ces belles terrasses que Ton admire aujourd'hui. Les sources d'eau, qui les alimentaient, servirent, comme on peut le voir encore, à fertiliser de gracieux jardins (41). La sacristie de Chazay change de fermier en ce temps ; c'est le sieur Antoine Sivelle (42), qui en prend le bail à ferme. Le fief de Rottaval avait été abenevisé à la famille de Florys, mais l'abbaye avait gardé le droit de rentrer à son gré en possession de ce fief; en 1680, sur la demande du châtelain de Rottaval, l'abbé d'Ainay consent à perdre ce droit de rêmêrer moyennant la somme de deux cents livres et une pension annuelle de quarante livres (43) ; il cher- chait avant tout à augmenter ses revenus, les dépenses que lui occasionnaient ses dignités étant considérables. Voici le moment où va se faire un grand changement dans la constitution de l'abbaye d'Ainay. Le couvent, depuis ses abbés commendataires, n'était plus qu'un palais, qu'une hôtellerie royale d'où les moines étaient exclus. Ils (41) Papiers Simiand à Chazay, ch. 21. (42) Arch. du Rhône. Ainay, 2e arm., vol. 47, ch. 23. (43) Arch. du Rhône. Ainay, 2e arm., vol. 26 Us, ch. 8.