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314 MERCRUY tives, aucune légende ne nous a été rapportées, sinon que sur le sommet il a dû y avoir « un fort ». On nous objectera que les enceintes concentriques que nous avons signalées, si elles étaient celtiques, auraient disparu lors de l'établissement de l'édifice élevé à la cime du mont. Et pourquoi ? l'installation d'un rite nouveau n'exigeait pas la destruction des vestiges d'un culte plus ancien, au contraire, il fallait respecter les sépultures qui entouraient l'antique sanctuaire, Fhiéron aura simplement été remplacé par un autel élevé à un dieu de l'Olympe ; cela suffisait aux vainqueurs, leur culte était plutôt adminis- tratif que religieux. L'autel, ou la statue du dieu, a disparu il y a bien long- temps, sa matière, pierre ou bronze, était utilisable. Mais les matériaux de l'édifice dont nous avons trouvé les ves- tiges, et dont l'existence n'est pas niable, que sont-ils devenus ? Le cimetière des habitants du mas gallo-romain de Mercruy existe-t-il encore, avec ses pierres tumulaires enfouies sous le sol ? C'est peu probable, presque tous les cimetières de l'époque romaine ont été exploités comme carrières de matériaux de construction. Ce cimetière était probablement établi près d'une voie antique, qui passait par La Tour-de-Salvagny, Lentilly et le col des Roches de Sourcieu ; elle franchissait le petit plateau, au nord du mont de Mercruy, à l'altitude 435, cette voie a été trouvée sur Lentilly, au sud du chemin vicinal n° 39, dit de Charpenet, sous le sol arable, avec toute sa largeur et sur plusieurs mètres de longueur; un village gallo- romain existait à cet endroit, au sud de l'aqueduc de la Brevenne (4). (4) Revue du Lyonnais, 1889, tome VIII, pp. 348, 349, 436.