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268          LES TEMPLES HT LES CIMETIERES

   Chaillet a eu une attitude assez hautaine et ironique
devant le juge, et il faut que son costume ait eu quelque
singularité pour qu'il ait été décrit dans le procès-verbal.
« A comparu David Chaillet vestu d'ung manteau à la
roistre collet de cuyr chausses grises ganlt à bources pour-
poinct bonboysine noyre et ung chappeau. »

   Mais nous devons revenir à la tâche plus étroite que
nous nous sommes donnée, aux pasteurs qui se sont
succédé à Lyon depuis la promulgation de l'édit de Nantes
jusqu'à sa révocation. Ils prenaient le titre de « ministres
du Saint Evangille de l'Esglise Réformée à Lion », de
« ministres de la parolle de Dieu en l'Esglise Réformée de
Lion » ou de « pasteurs de l'Église Réformée de Lyon ».
La deuxième de ces désignations fut interdite par un arrêt
du Conseil du 26 février 1663.
   Ces pasteurs ont été nombreux, plus nombreux que la
population protestante ne le comportait. Nous en avons
compté, en effet, une soixantaine, et nous avons cependant
laissé de côté la plupart de ceux qui, étant de passage à
Lyon, n'y remplissaient qu'accidentellement les devoirs de
leur charge et n'y venaient que pour prêcher.
   Nous n'avons pas trouvé de document qui nous ait fait
connaître l'organisation du ministère évangélique, mais,
d'après différentes pièces, il nous paraît constant que, au
milieu du dix-septième siècle, l'Eglise Réformée de Lyon
« faisoit grand effort pour entretenir deux pasteurs ». Elle
n'en avait qu'un en 1598, car Caille, dans le mémoire déjà
cité, parlant de ce qu'il restait de Réformés *à Lyon et
de leurs charges, fait mention de « l'entreténement de leur
pasteur. »
   Dans le cours du dix-septième siècle, il n'y a eu, en