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                    LES PROTESTANTS A LYON                         263

mais sans résultat, ce qui n'a pas lieu de surprendre (2).
Une autre requête, en date du 4 février 1600, fut présentée
aux commissaires députés pour mettre à exécution l'édit de
Nantes. Les Réformés réclamèrent encore alors « le lieu et
place des Terreaux à eulx octroyez par ledict feu roy
Charles avec leurs édiffices et cloustures en Testât qu'elles
sont, pour leur servir de cymetière comme dict est (3). »
   Cette requête ne fut pas admise. Les commissaires déci-
dèrent, par leur jugement du 6 septembre 1600, que les
Réformés auraient « pour cymetière un lieu et placet conte-
nant dix toyses en quarré faisant portion d'un jardin
joignant le cloistre de l'hospital du pont du Rhosne dudit
Lyon (4). »
   Les Réformés s'élevèrent plusieurs fois contre la conces-
sion de cet emplacement, et, dans une requête adressée au
Roi en 1604, à l'occasion « d'excès et outrages qui leur
sont faietz journellement par le menu peuple... aux enterre-
mens de leurs morts », nous lisons que « le lieu ordonné
par lesdits commissaires pour lesdits enterremens est
en lieu très incommode et quartier fort dangereux et
sy estroit qu'est plus qu'il faut descouvrir un corps pour
en enterrer un autre ». C'est pour quoi les Réformés


   (2) Nous ne savons pas où les Réformés faisaient leurs inhumations
en ce temps-là. Nous avons relevé dans un des registres de la paroisse
Saint-Nizier la mention suivante : 25 novembre 1596. « Enterré à
l'Hostel Dieu une petite fille du S1' Mathieu Spon, allemand. »
Spon professait la religion réformée.
   (3) « La place dite les Terreaux en laquelle autreffois avions temple
dressé et semetière conjointement clos. » (Mémoires de l'Eglise réformée
de- Lyon, 1605.J
   (4) Les pièces mentionnées dans la présente note se trouvent aux
archives de la ville de Lyon, GG.