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CIIÂZAY-D'AZF.RGI'I;S I:X LYONNAIS 227 Beaujolais (14). Dans tous ces combats la forteresse de Chazay dut subir plusieurs alertes et attaques, se trouvant comme l'Arbresle, un lieu de refuge pour les Ligueurs. La lutte lut donc très ardente dans les provinces du Lyonnois, Beaujolais, Forez et Velay, où le duc de Nemours et l'archevêque régnèrent en maîtres pendant quelques temps. Mais après les victoires d'Arqués et d'Ivry, les Ligueurs furent refoulés sur le Velay, où tenait encore le duc de Nemours. Ici nous plaçons un épisode de cette terrible guerre ; ceux qui en furent les héros sortant de deux familles qui habitèrent Chazay à des époques bien différentes. Nous y verrons en même temps l'acharnement cruel qu'apportaient à cette lutte les soldats des deux partis. Le duc de Nemours, se voyant pressé de près, avait négocié une trêve avec le sire de Chaste ou Chattes, appelé le Commandeur, et que l'historien Pourret des Gaux, en écrivant son histoire, désigne sous le nom d'Arthaud, sei- gneur d'Argental, le dernier descendant en ligne directe des Pagan et des Dauphins du Viennois. C'était un des chefs les plus habiles de la cause royale et le roi Henri IV l'avait nommé gouverneur du Velay, pour en chasser les Ligueurs (15). (14) Revue du. Lyonnais, 1885, t. II, p. 37. — Mazures, t. II, p. 322. Un de ces capitaines royaux nommé Tirecuir, s'étant emparé du ligueur, le riche baron de Sennecey, il en obtint une forte rançon avec laquelle il acheta la terre de Corcelles près de Bellevilie, et forma la famille de Corcelles ou Courcelles, qui existe encore de nos jours et qui possède le château de cette localité. Mazures, t. II, p. 322. (15) A. Bernard. La Ligue. Hist. du Forez, t. II. Hist. au Velay, par J.-A.-M. Arnaud. Le Puy. La Combe, 1816, t. I, p. 480 et suiv.