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CHRONIQUE DE MARS 219 16 Mars. — La médaille du Salon est décernée à M. Claudius Barriot, artiste peintre. 20 Mars. — Sermon prononcé, dans l'église Primatiale, par le P. Monsabré, de l'ordre des Frères Prêcheurs, en faveur de l'Œuvre de la Propagation de la Foi. 22 Mars. — Quatrième et dernier grand concert du Conservatoire. 28 Mars. — Mort du poète Joséphin Soulary, membre de l'Académie de Lyon, chevalier de la Légion d'honneur, et auteur des Sonnets humouristiques,[des Figulines, la Chasse aux mouches d'Or, Pendant l'inva- sion, poèmes, et de plusieurs autres recueils de poésie, qui lui avaient valu une juste renommée. On lui doit aussi : Un grand homme qu'on attend, comédie en deux actes et en vers, représentée à Lyon au mois d'avril 1879. Soulary débuta, à l'âge de 23 ans, en publiant, dans le numéro de juin 1838 de la Revue du Lyonnais, une élégie intitulée : Le Sycomore. Trois ans plus tard (mai 1841), il donnait à notre recueil un petit poème : La Tour Saint-Michel à Bordeaux, d'une facture plus ferme, et commençant par ces vers : Des siècles écoulés, j'adore les décombres ! J'aime ces lourds débris, qui parlent du passé, Ces gothiques manoirs, ces basiliques sombres, Dernier reste d'un monde à jamais effacé .'... Soulary, poète archéologue, apparaît ici sous un jour tout nouveau. Depuis cette époque, il avait publié, dans les deux premières séries de notre Revue, plusieurs de ses sonnets les plus connus, tels que : Un lit pour deux ; Rêves ambitieux ; En train express ; Un épithalame, etc. M. Joséphin Soulary était né à Lyon le 23 février 1815. Ses funérailles ont eu lieu, le mardi 31 mars, à l'église Saint-Eucher. La Revue du Lyonnais publiera prochainement une étude littéraire sur notre illustre compatriote. L'Administrateur-Gérant, MOUGIN-RUSAND. Typog. MOUGIN-RUSAND. — Lyon.