Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    DES PROTESTANTS A LYON                         I85

moins. Dans cette situation, le gouverneur déclara ne
pouvoir plus donner cette place (18) ; il offrit en échange
un autre lieu dépendant du village de Cuire. Les Réformés
jugèrent cet endroit tellement incommode, à raison de la
difficulté pour s'y rendre par eau ou par terre et de
l'absence de toute habitation, qu'ils le refusèrent, et les
choses restèrent en l'état.
   Par un acte du 5 août 1624, le cardinal archevêque de
Lyon racheta « la Justice et Rente noble » d'Oullins, qui
avait été aliénée par ses prédécesseurs. La terre d'Oullins
redevenait donc terre ecclésiastique.
   L'archevêque, se fondant sur cette situation nouvelle et
invoquant d'autres considérations, profita du séjour de
Louis XIII à Lyon en 1630, pour se pourvoir par requête
au Conseil du Roi afin de « faire ôter l'exercice du lieu
d'Hulins. Sa requête très ferme est du 17 mai 1630.
   Nous avons les Répliques des Réformés au syndic du
clergé de Lyon. « Lesdits habitans auroyent pu montrer
 aisément que ces considérations étoyent contraires aux
 Edits, mais comme ils étoyent bien aises de faire plaisir à
un prélat authorisé dont la protecion leur étoit si néces-
saire... ils consentirent volontairement que leur exercice
fût ôté d'Hulins et demandèrent en mesme temps que cet
exercice fût transféré ou en l'un des fauxbourgs de Lion...
ou à Balmon ou dans un autre village nommé Cury. » La


   (18) Les Protestants gardèrent cet immeuble jusqu'en 1668. L'acte
de vente fut passé le 22 novembre 1668. C'était au demeurant un bien
petit ténement : « ...Maison basse bastie de terre ou pizay servant à
tenir un vigneron ou jardinier, ensemble un fondz de terre joignant à
ladicte maison de la contenance d'environ quatre bicherées de sepmaille,
.,.en la parroisse du fauxbourg de Veize-lès-Lion. T
                                                   >