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                    DES PROTESTANTS A LYON                         177
   Deux lieux par bailliage avaient été accordés pour l'exer-
cice public par un édit de 1577. On n'en tint pas compte.
   La Reine-Mère, c'était Catherine de Médicis, donna
l'ordre, le 20 octobre 1579, de faire droit à de nouvelles
suppliques qu'elle et le Roi avaient reçues (12). Les Réfor-
més, à la suite de cet ordre, s'adressèrent à de Mandelot.
Ils dirent que, en fait de lieux « pour l'exercice de leur
 Religion... les faulxbourgs de ladicte ville et grange du
prévost Jehan sont les plus propres et commodes où cy
devant lesdicts supplians se sont modestement compor-
tez. » Ils demandèrent que le prêche pût être établi en
outre « en l'un des lieux qui s'ensuyvent lequel il vous
plaira nommer sçavoir — Cuyre Calluyre Rochetaillée
Vimy au Franc Lyonnois, ou bien l'Isle du costé du
Royaulme Sainct Didier Limonés Sainct Cire Escuilly
Dardilly Francheville Blindas Saincte Foy Ulin Sainct
Genis Le Péron Grignis Charly Verneison Vourles
Millery. »
   De Mandelot ajourna sa réponse jusqu'à ce qu'il eût reçu
de nouveaux ordres de la cour, et ces ordres se firent
attendre.
   En 15 81, les Huguenots de Lyon revinrent à la charge ;
leur supplique fut plus vive et plus pressante. « Hz se sont
retirez de Lyon depuis 1572, ont-ils dit, pour éviter le



Rigaud, 1573. Nicolas Favyer présenta au Roi, le 3 septembre 1573,
des exemplaires d'or et d'argent de ces deux médailles.
   (12) Les échevins avaient de leur côté protesté auprès du Roi et de
la Reine-Mère contre l'établissement d'un prêche à Lyon ou au fau-
bourg de la Guillotière. Leur lettre à la Reine-Mère est du 15 août
1579 e l c e ^ e au Roi du 3 septembre 1579. (Archives de Lyon, AA 107,
fos 103 et 104.)