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                   DES PROTESTANTS A LYON                         I75

signifier, le 28 mars 1602, leurs protestations contre la
démolition de « ce qu'il reste des arcades et piliers dudit
temple (9). » On voit que les échevins avaient renoncé au
projet de bâtir en ce lieu une boucherie ; les recteurs de
l'Hôtel-Dieu ne voulaient faire construire que des maisons
et des boutiques.
   Le Consulat avait aussi pris possession de la place de
Paradis et l'avait fait enclore, en 1573, « pour estre affectée
à quelque usage public. » Mais ce tellement fut rendu aux
Protestants à une époque que nous ignorons, de 1575 à
 1598(10).
   Il n'y a vraiment pas d'intérêt à signaler, chacune à sa
date, toutes les réclamations que les Réformés ont faites.
Ceux-ci ont toujours attaché un grand prix à une forte
organisation du culte évangélique à Lyon. Ils tenaient « la
ville et esglise de Lyon pour estre de telle importance pour
le bien de toutes les autres esglises. » Et dans les « Remons-
trances adressées (en février 1575) au prince de Condé et
aux députés des Esglises de France » par les Réformés
lyonnais, on trouve une justification assez singulière du
rôle qu'ils assignaient à Lyon.
   « Plaira à messieurs les depputez considérer sur Tasseu-
rance de la paix combien leur importe Lyon comme


  (9) Le procès en restitution de la Fleur de lis aux Réformés était
pendant à cette époque devant le Conseil privé du Roi.
   (10) La propriété du Paradis ne fut plus contestée, et les Réformés
acquittèrent régulièrement les droits qui revenaient de ce chef au cha-
pitre de l'Eglise de Lyon, comme il est dit dans une quittance du
29 janvier 1618 : « Sur un grand tellement de maisons partie en ruyne
et jardin appelle Paradis situé en ceste ville de Lyon entre les deux
rivières en la rue Ferrandière ou de l'Establerye paroisse de Sainct-
Nizier. »