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                          DE SAVIGNY                         169

   Le 31 mai 1793, des perquisitions sont faites pour
découvrir « les voleurs des pierres de tailles ou cadettes qui
étaient sur le mur ou parapet de la cour de la grande
sacristie de l'abbaye. Les recherches ne servent qu'à faire
savoir que de ladite maison jusque dans le bourg, il a passé
et repassé des gens pendant la nuit; mais que personne ne
s'étant levé pour les reconnaître, on ne put découvrir leurs
noms, de manière que tout s'est terminé à des soupçons
sur des gens qui non seulement font métier et profession
de voler dans ladite abbaye, mais exercent encore leur
esprit de rapine sur tout ce qui se trouve sous leurs mains. »
   Le 30 juillet 1793, les officiers municipaux, réunis à l'effet
de délibérer « sur les moyens d'empêcher Jean-Marie J***
et Antoinette P***, sa femme, habitants de Savigny, de
récidiver en matière de vols et déprédations qu'ils com-
mettent journellement et sans cesse dans les maisons de la
ci-devant abbaye, ont arrêté d'en instruire de nouveau les
citoyens administrateurs du district de la Campagne de
Lyon ; mais comme ces citoyens n'ont donné aucune suite
à tous les procès-verbaux que la municipalité de Savigny a
dressés des vols et déprédations commis depuis l'époque de
la Révolution dans l'église, les maisons et dépendances de
la ci-devant abbaye, ils ont aussi arrêté de donner à la gen-
darmerie nationale, en résidence à l'Arbresle, une expé-
dition en forme du procès-verbal qu'ils vont faire des excès,
vols et déprédations, auxquels les mariés J*** se sont portés
en dernier lieu dans la maison de la ci-devant infirmerie,
en requérant ladite gendarmerie d'exercer son ministère
comme bon lui semblera contre ces deux fauteurs. Les dits
officiers municipaux instruits par le procureur de la com-
mune que les mariés J*** dévastaient ladite maison et en
emportaient les matériaux dans leur maison située au bourg,