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l66 LE REGISTRE DE LA MUNICIPALITÉ d'autres objets dont il serait trop long de faire le détail... Du tout nous avons dressé procès-verbal. » Le 14 janvier 1793, on vole cinq fenêtres, deux chemi- nées et une partie du plancher de la maison de l'infirmerie ; le 21 février suivant, toutes les fenêtres des chapelles, les bancs placés autour du choeur, et presque toutes les pierres de taille du cloître. Quelques jours après le grand autel est mis en pièces et les barres de fer qui le tenaient lié sont enlevées. La délibération du 15 mars 1793 mérite d'être citée ; c'est un document des moeurs de l'époque : « Le maire et les officiers municipaux étant rassemblés, le procureur de la commune a pris la parole -pour nous dire qu'il n'était pas étonné du dégoût, qui s'était emparé de nous pour continuer de faire des procès-verbaux sur les vols, déprédations et dégradations qui se commettent sans cesse et en tout genre, jour et nuit, dans les maisons, le clocher, l'église de la ci-devant abbaye, puisque tous les procès-verbaux qui avaient été dressés par les municipalités depuis leur établis- sement et remis au district de la Campagne de Lyon, n'avaient eu aucune suite ; « Que néanmoins il nous requérait pour tenter encore une fois, par un procès-verbal, de faire cesser ces malver- sations ; que si elles sont sans exemple, elles scandalisent les âmes bien pensantes, non seulement de cette paroisse, mais encore celles des paroisses voisines. Et enfin le dit procureur de la commune nous a dénoncé les citoyens C***, P*** et Pierre G***, maréchal-ferrant, tous les trois demeu- rant au bourg de Savigny, pour avoir enlevé pendant la nuit du 12 au 13 toutes les serrures et clés des armoires placées dans les archives de l'église de la ci-devant abbaye et des fermetures de la porte principale de ladite église;